La fameuse fin de cette période, est là, toute proche, mais le meilleur reste à venir…

Bien évidemment, inutile de vous dire que le chantage au père noël a déjà pris effet depuis quelques jours (oui c’est pas beau je sais, bouuuuuuuh !). L’excitation est au sommet ! Les excuses habituelles :  vent, vendredi, journée sans récré à cause de la pluie, ne tiennent plus la route ; le seul et unique fautif c’est bien lui : le père noël ! Ajoutons bien entendu, la décoration du sapin de Noel en classe, l’ouverture du calendrier avant le D-Day (=visite du père noël et des cadeaux), le spectacle de noël pour qu’ils soient à point ! Ils ne tiennent plus en place, mon atsem et moi-même sommes devenues malentendantes, apparemment, en quelques jours, puisqu’ils hurlent pour nous parler. Inutile de vous préciser qu’entre eux, la communication verbale est rompue, c’est bien plus évident lorsqu’on se crie dessus ou qu’on se courent après dans la classe…la phase de fatigue extrême est malheureusement enclenchée.(chez eux et chez nous)

A cela s’ajoute le fait que je m’auto-fatigue avec ma fameuse phrase répétée  je ne sais combien de fois dans la journée : «Les enfants, on n’oublie pas, on regarde le sapin avec les yeux » ! Heureusement que je le précise… il est déjà tombé 3 fois.

Côté collègues, on se soutient et on se dit qu’on tient le bon bout ; les chocolats à profusion en salle des maîtres nous aident pas mal il faut dire. J

Côté parents, on comprend que notre fatigue commence légèrement à se voir puisque dès 8h20, on a droit à un petit : « vous avez l’air fatigué ! » ; qui peut se traduire familièrement par « vous avez une sale tête ». Effectivement, on est épuisé, sur les rotules (ces fonctionnaires, ils se plaignent alors qu’ils sont tout le temps en vacances !) mais il nous reste encore à emballer je ne sais pas combien de cadeaux (je ne préfère même pas le savoir ; le père noël vient dans 3 jours et on n’a toujours pas acheté sa barbe, no stress !), la moitié de la classe n’a pas fait son kit de chocolat chaud et son photophore, la séquence de langage n’est pas terminée, les livrets sont à remplir… la magie de noël !

Il faut dire qu’on avance doucement mais pas surement : pendant qu’un élève fait son photophore, un autre a renversé la moitié du chocolat en poudre par terre ainsi que les yeux mobiles, et un troisième, vient, fort étonné, te montrer que le bac sensoriel de la classe est une  pure arnaque étant donné qu’il a retrouvé tous les cadeaux cachés dans la fausse neige (consigne) mais qu’il les a tous ouverts un par un (interdit mais pas folle la guêpe) et que ce sont tous les mêmes : des cubes de polystyrène (cadeaux de décoration que tu as achetés avec ton argent perso). A cet instant précis, ta collègue ouvre la porte pour t’amener un enfant qui lui aussi cherche les limites apparemment dans sa classe ; tu le retrouveras 2 minutes plus tard beaucoup plus proche du sapin qu’il ne l’était au départ… il est en train de faire tomber le peu de boules qu’il restait. Inspiration profonde (cf. « Méditer avec petit bambou »  appli conseillée en formation!)

 

Ton désespoir est grand mais tu sais que dans quelques jours quand tu verras leurs yeux d’enfants brillaient à l’ouverture de leurs cadeaux (les vrais cette fois-ci), tout cela sera presque oublié ; oui presque car n’oublions pas ceux qui vont hurler de peur en voyant le tant attendu bonhomme au chapeau pointu. Tous ces moments de solitude intense, condensés, nécessitent inévitablement quelques bons repas de fête ! Après tous les chocolats engloutis en salle des maîtres…foutu pour foutu ! 🙂

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